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Il y a quelques mois, une amie nous parlait d’un coin de paradis, une petite plage difficile d’accès, au bout d’une piste poussiéreuse. « Mais c’est où ton spot ? Dis-nous !» ont été les premiers mots sortis de nos bouches.

NICARAGUA, fut la réponse magique qu’elle prononça ! Bien sûr on avait entendu parler de l’Amérique centrale et de sa côte pacifique, répertoriant autant de spots que de baigneurs entre les drapeaux d’un 15 août. Mais le Nicaragua, il faut bien l’avouer, aucun de nous n’était capable de le placer correctement sur la carte… Il n’en fallait pas plus pour éveiller notre curiosité et partir vous dénicher cette petite perle.

Situé au cœur de l’Amérique centrale, cette république et ses 6 millions d’habitants essayent de sortir péniblement d’une année plutôt (très) mouvementée. Il y a tout juste un an, une réforme de la sécurité sociale souleva le peuple, qui descendit dans la rue pour manifester. La répression fut violente avec plus de 300 morts et des milliers d’emprisonnements…

Pas franchement le pays des droits de l’homme. Difficile à imaginer pour nous français qui manifestons constamment !

Au bout d’un long périple, nous avons fini par entendre le bruit des vagues. Comme un appel entre les arbres, nous étions arrivés sur une plage magnifique, au sable sombre, dégageant une atmosphère particulière. On s’y sent isolé, caché par de grandes falaises de part et d’autre. En face, le Pacifique et l’horizon pour seule frontière. Une droite au nord de la plage, une gauche au sud, il y en a pour tout le monde, backside, frontside, goofy, régular et tout ce que vous voudrez !

Pendant une semaine nous avons donc pu goûter aux joies du si rare surf « entre amis ». Maximum 5 personnes à l’eau, aux heures de pointe que sont le sunrise et le sunset. On se sent même parfois hésitant au pic lorsque l’on a pour seuls compagnons les pélicans qui plongent à la verticale pour chasser leur repas.

Cette plage est également un lieux de ponte important pour 4 espèces de tortues marines qui viennent y déposer leurs œufs tout au long de l’année. Une association locale, Vital action, leur vient en aide en protégeant les œufs après la ponte pour maximiser les chances de réussite. Aujourd’hui la plus grande menace pour ces tortues, c’est l’homme, qui collecte les œufs pour les manger.Vital action achète donc les œufs pour les enfouir à nouveau sous le sable et permettre à la vie de reprendre son cours.

Après quelques jours sur cette plage idyllique nous avons tout de même décidé d’arpenter la côte en prenant les pistes en direction du sud et de la frontière costaricaine. Les plages désertes se succèdent, on y trouve rarement âme qui vive. On comprend alors tous les dégâts de la récente crise sur ces villages qui, profitant de l’essor touristique de la région, étaient en plein boom il y a à peine un an. Les échoppes sont aujourd’hui vides, sur le bord des routes, on a du mal à dire si les restaurants y sont ouverts ou fermés. Les terrains, hôtels, sont en vente.

Malgré un sentiment de sécurité totale et une population locale très chaleureuse, les touristes se font plus rares que jamais. Les ambassades et gouvernements de nos pays déconseillent toujours à l’heure actuelle de visiter le Nicaragua « sauf raison impérative ». Force est de constater que parfois ces mesures sont très conservatrices et font mal à l’économie locale qui n’attend que le retour du tourisme pour se relancer.

Le Nicaragua est donc en reconstruction après un an de crise profonde. Le gouvernement est toujours en place et tout n’est pas fini. Mais une chose est sûre, le Nicaragua n’est plus inconnu des surfeurs, en atteste le fameux spot de Popoyo. Mais il existe encore des endroits reculés et isolé où le murmure des vagues vous appelle et l’on serait ravi de vous y emmener…

Affaire à suivre…

 

Basile / Team Nomads

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