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Avez-vous déjà entendu parler de Siargao ou bien même des Philippines ?

Partie intégrante de l’histoire de Nomads Surfing, Basile y est posté depuis maintenant deux ans. Nous nous sommes retrouvés sur cette Île du sud de l’archipel, bien connue pour son spot world class de Cloud9 qui accueille tous les ans le QS (Qualifying Series) de la World Surf League. Coïncidence du calendrier ou pas, cette année Ben Penny notre ambassadeur à la crinière blonde et au fort accent australien, faisait partie des athlètes en lice ! Il aura donc ses supporters sur place pour l’aider durant la compétition.

Nous avons également eu la chance d’être rejoints par Alvyn tout droit venu de Shangai pour réaliser une vidéo free surf avec Ben. Autant vous le dire tout de suite, Alvyn n’a rien d’un amateur, « il envoie du lourd » comme on dit dans le jargon. Allez donc faire un tour sur son compte Vimeo (par ici)

A son actif des pubs pour Chanel, Dior, Quechua et bien d’autres ! Il connaît son sujet et ce fut un plaisir de travailler et surtout d’apprendre à ses côtés. Mais ce n’est pas tout, nous avons aussi eu la chance d’avoir à nos côtés Camille, résidante de Siargao et photographe de renom qui n’hésite pas à aller se mettre dans le barrel avec son caisson pour en sortir des clichés sans pareil (Son insta) !

Bref tous les ingrédients étaient réunis pour passer une semaine AU TOP !!! Nous avons donc établi notre camp de base au nord de General Luna, loin de la foule et des soirées déjantées. Et oui quand on veut faire des sunrise dans l’eau, le réveil c’est 4h30 et ça pique un peu.

Avant de vous raconter les péripéties des Nomads durant cette semaine sous les cocotiers, laissez-nous vous parler de l’endroit…

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Siargao est une île exposée au swell du Pacifique, dernière frontière à l’Est, au bord de la ceinture de feu du Pacifique avec une brèche de 8000m de fond qui selon la légende locale contient les monstres les plus étranges du monde marin.

Des spots plus fous les uns que les autres, droite, gauche, en bateau, depuis la plage, les combinaisons y sont infinies. Plus on monte au Nord, plus on a de chances d’être littéralement seul à l’eau ; et ça aujourd’hui, on est tous d’accord que cela n’a pas de prix.

Nico et Ben arrivent les premiers sur les lieux pour prendre la température, vite rejoints par Basile le local de l’étape. La première session sera donc un sunset sur le spot de Stimpy’s où Basile nous promet une gauche de folie. Il est 16h, tout le monde sur le bateau est excité et ça promet. Stympy’s c’est un rocher massif perdu au large et sur lequel les vagues viennent se fracasser avec violence. La houle s’enroule ensuite autour et vient déferler en gauche sur le reef. Longue, tubulaire, le spot tient du gros swell. Mais une fois celui-ci en vue c’est la désillusion. Basile, tout fier de faire découvrir ce lieu insolite, tire la grimace. En effet, guère plus de 50 cm… S’il y a bien une chose qui ne sert à rien aux Philippines c’est les Magicseaweed et autres applications du genre. Du coup, c’est un flop mais il est déjà tard et tout le monde se jette à l’eau pour finir sur un magnifique sunset et essayer d’attraper quelques vagues !

Demain c’est jour de compétition pour Ben, inutile de gaspiller des cartouches. Le call est à 6h du matin, toute l’équipe se réveille de bonne heure. Après un café, Nico et Basile décident de retenter leur chance en bateau pour laisser Ben se concentrer sur son heat. C’est un nouveau spot qu’aucun d’eux ne connaît, répondant au doux nom de Philippines deep. Si vous parlez anglais, vous comprendrez donc qu’il n’a rien d’engageant sur le papier, bien au contraire… Après 25 longues minutes de bateau, nous y voilà ! Quelle aubaine : 1 les vagues sont belles et il y a de la taille et 2 il n’y a personne. Vu le nom on aurait dû s’en douter mais après un peu d’hésitation, on finit par y aller. Le boat man qui est un des rares à partir avec sa planche sur le bateau nous rejoint très vite, il ne veut pas rater ça. Les droites sont vraiment énormes et à l’inside le take off est vertical. On reste un peu sur l’épaule et on prend de belles vagues où la prise de vitesse est incroyable !

 

De retour à General Luna, Ben nous annonce qu’il a passé son heat, le séjour commence donc à merveille. L’après-midi sera tranquille, sous le signe de la sieste. Ah oui … car il fait très chaud dans cette région. Donc de 13h à 16h, on reste rarement sous le soleil, cela tombe bien tout le monde est cuit.

Fin d’après-midi, la troupe émerge, reprise du bateau pour Rock Island. Un autre imposant rocher posté au large créant une droite déferlante. Elle n’est pas tubulaire mais c’est puissant, il y a de la taille et le reef n’est pas loin. Seuls Ben et Basile se mettent à l’eau, Nico profite du sunset avec Alvyn sur le bateau. Sûrement une sage décision car après quelques belles vagues Basile s’envoie un wipe out légendaire suite à un take off assez douteux ! Résultat, les fesses sur le reef, la planche cassée et une dérive au fond de l’eau. Retour directe au bateau, la journée s’arrêtera là pour lui. Ben, machine qu’il est, enchaine les manœuvres, envoie sa planche dans les airs et éclabousse de toute sa classe les locataires du spot ! C’est beau, c’est fluide, on se régale depuis le bateau. Encore une belle journée qui se finie face au Pacifique.

Le lendemain la compétition, ou « the comp » comme on dit en australien, reprend toujours de bon matin. Les conditions sont grosses et malheureusement l’aventure s’arrête prématurément pour notre champion qui ne parvient pas à accrocher les deux premières places de ce heat. Mais tout le monde garde le moral, on va maintenant pouvoir se consacrer à shooter du free surf, à la sauce Nomads Surfing ! Camille et Alvyn nous rejoignent pour le petit déjeuner, à la suite de quoi nous embarquons tous en direction de Philippines deep… One more time. Les conditions sont encore belles mais il est compliqué de filmer depuis le bateau, et encore plus de se mettre à l’eau en palmes pour Camille : le courant est fort et la houle soutenue. C’est Nicolas de tropic drone qui est avec nous et immortalise les folles manœuvres de Ben et Jojo, la star locale ! Après deux bonnes heures dans l’eau tout le monde est mort, il est temps de rentrer se reposer.

La soirée sera paisible, la houle a baissé et va revenir en force, les conditions changeant très vite à Siargao. Ce petit break arrive au bon moment.

Le lendemain, on décide de se lever aux aurores pour voir arriver le soleil à l’eau sur le spot de Cemeteries, beaucoup plus proche de General Luna. Et une belle surprise nous attend car nous y sommes seuls, les conditions sont parfaites, même pas une légère brise, les vagues sont glassy, c’est magnifique ! Camille est dans l’eau et se régale avec nous ! Alvynn, short retroussé, est sur le reef avec le trépied et la caméra, tout le monde profite de la fraîcheur matinale qui ne fait pas de mal à nos coups de soleil. Encore une journée prolifique pour l’équipe et comme quoi se lever tôt fait la différence. On laissera le reste des vagues aux autres pour la journée, on s’est bien rassasié sur cette session.

Pour la dernière journée, les boards sont accrochés sur les scooters et cap au Nord. Le Nord de Siargao c’est avant tout Pacifico, une longue gauche qui déroule sur des centaines de mètres face à une plage de cocotiers déserte. Ce spot a donné le nom de notre Fish, avec lequel Basile s’est éclaté plus d’une fois sur cette vague.

La route vers le nord est difficile à décrire mais pour faire court on en prend plein les yeux : des forêts de cocotiers à perte de vue, des villages posés sur la mangrove, les sourires des locaux et leur bonne humeur communicative ; on est loin, très loin de l’ébullition de General Luna. Une fois arrivé à destination, les spots sont magnifiques et déserts. Isolé de tout, le temps s’arrête et on profite de l’instant présent. Mais le temps nous rattrape et il faut rentrer avant la nuit car la route en scooter est longue et à la seule lumière des phares c’est une toute autre histoire. Entre éviter les cochons et chiens qui se baladent le long de la route ainsi que les insectes qui vous foncent en plein visage, le risque de finir dans un cocotier est assez élevé.

 

Voilà nos quelques jours passées aux Philippines, une découverte pour la plupart de l’équipe Nomads Surfing, et quelle découverte ! Siargao est une île magnifique qui a énormément de choses à offrir mais qu’il faut respecter et dont la préservation sera un enjeu majeur dans les années à venir. Les communautés locales l’ont déjà bien compris et leurs efforts sont nombreux et visibles dans un pays comme les Philippines, troisième pollueur plastique mondial après la Chine et l’Indonésie. Même s’il y reste énormément à faire dans l’éducation des nouvelles générations, les comportements changent petit à petit. Les pailles en plastique sont abandonnées dans les bars, la réduction du plastique à usage unique est forte ; les gens se bougent et ont bien compris qu’il faut agir vite.

Nous vous invitons de tout cœur à découvrir les Philippines, une destination surf d’Asie un peu oubliée mais qui a de quoi vous surprendre. Bien évidemment, si vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à contacter Basile qui sera ravi de vous donner un coup de main pour planifier votre surf trip.

Bon surf,

Basile / Team Nomads

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