Chez NOMADS, l’une de nos valeurs fondatrices est la transparence. Faire les choses bien tout en étant transparents sur nos méthodes de production et la composition de nos produits.
C’est pourquoi nous avons toujours assumé le fait que nos planches, bien que pensées pour réduire au maximum l’impact des surfeurs et développer l’économie locale, ne présentent pas la meilleure réponse environnementale. La planche qui a le moins d’impact est celle que l’on n’achète pas neuve. Puis celle en bois n’utilisant pas de résines et enfin les planches conçues localement avec des matériaux alternatifs. C’est dans cette dernière catégorie que nous nous rangeons. Pour étayer nos dires, nous avons fait une analyse du cycle de vie (ACV) partiel de nos produits, dont nos planches. Partiel car nous l’avons effectué uniquement par le prisme des émissions de CO² qui résument bien souvent, mais à tort, le concept « d’empreinte écologique ». En effet l’acidification de l’air, l’eutrophisation des eaux ou encore l’écotoxicité sont des paramètres à mesurer lorsque l’on parle d’ACV complet, nous pourrons développer ce point plus tard mais revenons à nos moutons.
Aujourd’hui une planche NOMADS SURFING, fabriquée au Portugal avec un pain de mousse polystyrène 100% bio sourcée et une résine époxy partiellement biosourcée émet 25% moins de CO² qu’une planche avec un pain de mousse PU et résine polyester fabriquée en Asie.
25%, ce n’est pas une empreinte divisée par deux… Loin de là. Notre bilan effectué grâce à la base ADEME inclut un certain nombre d’hypothèses sur la planche de référence utilisée comme comparatif. Nous avons choisi d’utiliser une référence représentant la majorité des planches vendues en Europe, à savoir une planche composée d’un pain de mousse PU et d’une résine polyester fabriquée en Asie et ayant transité en container maritime.
Voici les points importants que révèle notre étude :
– Les matériaux utilisés bien qu’alternatifs divergent peu en termes d’empreinte CO².
– La résine est le composant le plus impactant, plus de 10 fois supérieur au pain de mousse concernant les kg eq CO².
– Une résine époxy biosourcée émet autant de kg eq CO² qu’une résine Polyester. Une résine époxy basique émet beaucoup plus de CO² mais est moins nocive sous d’autres prismes.
– La source d’énergie électrique utilisée pour produire la planche est fondamentale.
Notre étude nous a surtout permis de mettre en lumière certains arguments infondés que l’on peut lire sur des blogs, sites ou réseaux sociaux. Bien souvent les réductions d’empreinte carbone des planches ne sont pas explicitées. Quelle est la planche de référence pour la comparaison ? Quel est le poids réel et l’influence des différents matériaux ? Les chiffres sont parfois délirants et le consommateur n’a pas les outils permettant de distinguer le vrai du Greenwashing !
Notre analyse du cycle de vie conduite en interne avec le soutien d’ingénieurs externes nous invite à être vigilants sur les arguments que nous pourrions avancer. Comme énoncé en début d’article, non nos planches ne sont pas les plus respectueuses de l’environnement et elles le resteront tant que nous vendrons des planches neuves…
Bientôt une brocante NOMADS SURFING ? Peut-être bien ?