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Début Octobre en France, les jours raccourcissent, les feuilles des arbres se colorent en orange, les fraîcheurs matinales se font plus intenses et les premières tempêtes pointent le bout de leur nez… il est temps de partir se promener. Grâce à une collaboration entre la marque Bordelaise de Surf Nomads Surfing et la société de location de Van Blacksheep, nous avons l’opportunité Nina et moi (Tanguy) de partir en van pour 11 jours.

Nous avons dans le viseur pour ce trip le Pays Basque espagnol, la côte Portugaise et la Galice pour finir. Un périple ambitieux pour 11 jours mais réalisable et surtout modulable en fonction de la météo et des vagues.

Depuis quelques jours, nous checkons les tableaux de prévisions des houles, du vent et de la météo. Les premières tempêtes de l’automne ont bien agité les côtes du Golfe de Gascogne et Portugaises. Nous composerons donc avec ces premières houles puissantes d’automne pour le début du voyage, ensuite on ne sait pas, nous verrons bien… Le surf est notre prétexte de voyage, mais tributaire des conditions météorologiques et des aléas de la route, il sera également un bon fil conducteur vers les belles rencontres, les nouveaux paysages et les bons moments … du moins, nous espérons !

JOUR 1

Lundi, midi, nous venons de récupérer notre van Blacksheep, il est chargé de manière plutôt optimisée : 2 planches chacun, nourriture, manteaux, pulls, jogging et un UNO… Bref, le strict nécessaire pour 10 jours. Compteur mis à zéro, nous parcourons notre première centaine de kilomètres en direction d’Orio, une petite ville côtière du Pays Basque Espagnol située à l’embouchure d’une rivière. Nous retrouvons sur place Max, un pote photographe et sa copine. Nous passons l’après-midi en leur compagnie.

Après plusieurs checks des vagues peu concluants à Orio, Zarautz et Getaria, nous finissons par nous mettre à l’eau près de Zumaia. A l’abri d’une digue sur laquelle viennent s’écraser les 3 mètres de houle annoncés, une droite assez joueuse d’environ 1m déferle. Session qui ne restera pas dans les annales mais qui fait du bien pour se dégourdir les jambes après la route.

JOUR 2

Nous commençons à prendre nos marques dans le van. Tout est conçu intelligemment et chaque chose possède sa place. Le van est d’un grand confort. Les ingénieurs Volkswagen ont été bons !

Le lever de soleil est brumeux et quelques gouttes tombent vers 8h30. Nous étions le seul van à passer la nuit dans cet endroit. Nous avions comme seul partenaire de couchage un bouc basque venu perturber la quiétude de la nuit avec la cloche accrochée à son cou.

Après avoir avalé notre petit déjeuner et checké pendant une bonne heure les 2 spots de surf qui s’offraient à nous plus en contrebas, nous tentons de nous frayer un chemin jusqu’à la plage en passant par la forêt. Arrivés sur la plage, la gauche que nous voyions déferler est bien moins calée qu’elle ne le paraissait depuis en haut. Un local me précise que le spot marche mieux à partir de la mi-marée et à marée basse. Après avoir patienté un peu sur la plage, nous remontons au van sans avoir mis un orteil à l’eau.

14h30, nous sortons de l’eau après une session sur une belle gauche que nous avons débusquée depuis la route en roulant un peu plus vers l’ouest. De bons drops dans des vagues d’1m50/2m et quelques manœuvres sur cette gauche nous ont mis en forme pour prendre la route en direction du Sud Portugal. Arrivée prévue mercredi matin à 3h… Let’s go !

JOUR 4

Après une journée sans surf passée entre Faro et Lagos où nous avons fait un tour de kayak entre les superbes formations rocheuses de Ponta da Piedade, nous commençons notre périple sur la côte Ouest Portugaise à la recherche de vagues.

Après une nuit passée près de Vila do Bispo, Nina surfe 30 min à « Praia do Castelejo ». Les vagues ne sont pas du tout calées, fermantes, juteuses, creuses et avec beaucoup de courant.

De mon côté, j’ai regardé la session depuis la plage car une grosse otite est venue se nicher dans mon oreille droite depuis deux jours. Merci à la pharmacienne du village pour les antibiotiques qui me soulageront rapidement. Mais malheureusement pas de surf avant quelques jours.

Après la session, nous prenons la route de la « Praia de Odeceixe », une plage plus au nord. Arrivés sur place, Nina se remet à l’eau pendant que je recharge les stocks d’eau du van.

La plage a du charme… falaise sombre, sable jaune, eau bleu clair. Une rivière se jette dans l’océan sur la droite de la plage. Nous passerons la nuit dans le maquis portugais plus au sud de la plage. Le coucher de soleil est magnifique depuis la tente de toit.

JOUR 5

Nous laissons au Petit Matin la Praia d’Odeceixe dans notre rétroviseur et roulons en direction de Lisbonne. Après un rapide check infructueux à Vila Nova de Milfontes où nous voulions voir deux potentielles vagues aperçues sur les cartes satellites, nous continuons notre route en direction de Lisbonne. Après 4h de route, nous nous dégourdissons les jambes dans le Parc de Sintra qui abrite également un magnifique Palais Royal surplombant tout Lisbonne.

Après la visite du Château, nous prenons la direction de la côte pour dormir. Arrivés sur place, l’endroit est grandiose. Nous sommes le seul van sur les lieux, et surplombons l’océan atlantique et deux formations rocheuses mystiques. Le vent frais souffle fort, nous dormirons en bas.

JOUR 6

Programme du jour : passage et surf à Ericeira si les vagues sont là ! Mon oreille va mieux, l’antibiotique fait effet. Encore une journée sans surf et ça sera bon. Nous arrivons en fin de matinée dans la ville côtière qui propose une multitude de spot de surf. Nous checkons plusieurs spots pour que Nina puisse se mettre à l’eau : Praia do Sul, Praia do Norte, Praia de Ribeira d’Ilhas. Mais sur chaque spot les vagues sont gâtées… pas ordonnées, spots blindés, et surtout trop ventés. Le vent de Nord-ouest qui souffle fort hache les vagues.

Nous prenons la décision de manger sur place et de vite monter vers Peniche où le vent sera Off-shore. Après un délicieux restaurant de poisson, nous filons direction Supertubos.

Arrivés sur place, pas de chance une fois de plus, le vent est bien off-shore mais le swell n’est pas là. Nous traçons direct sur notre lieu de bivouac. L’endroit est une fois de plus magnifique, quelques vans sont déjà sur place mais nous prenons le spot le plus avancé. Aucun vis-à-vis, les dernières lueurs du jour embellissent le lieu en faisant ressortir la terre rouge ocre. Après un allumage du feu plutôt laborieux, les flammes finiront par donner de belles braises pour cuire les brochettes et les saucisses. A table !

JOUR 7

Ce dimanche au Portugal aurait pu être une belle journée, avec une belle session à Peniche qui se précisait pour mon retour à l’eau après l’otite puis un passage au mythique spot de gros « Nazaré » mais il s’est déroulé autrement…

Il est 9h30, nous sortons avec Nina pour faire quelques photos du van et des alentours. Je reviens vers le van pour récupérer mon téléphone mais la porte coulissante mal fermée ne répond pas à mon souhait de l’ouvrir. L’information ne met pas longtemps pour arriver à mon cerveau, être traitée et traduite, nous sommes enfermés dehors !!! Pas d’outils, Nina a 8% de batterie, je suis en tee-shirt et il fait froid. Après une heure à essayer d’ouvrir la porte coulissante, ouvrir la fermeture de la tente de toit mal fermée et tenter d’ouvrir la vitre cuisine… 5 grands coups de marteau (prêté par un couple français) dans les vitres conductrices viennent régler le problème ! La loose …

On est dimanche, tout est fermé au Portugal, sauf un supermarché où j’arrive à récupérer une poche de banane vide qui sera notre nouvelle vitre pour les prochains jours. Nous roulons prudemment jusqu’à notre parking pour la nuit. Spot au nord de Nazaré où nous sommes garés sur le bas-côté d’une piste côtière de sable. Ce coin du Portugal ressemble aux landes : Pins, sable et plages étendues. Le vent souffle fort. Pas de surf en prévision mais du repos car cette journée nous a épuisés nerveusement et nous avons hâte de la terminer.

JOUR 8

Après un passage chez Carglass lundi matin, nous apprenons qu’ils pourront nous réparer la vitre dans deux jours soit mercredi (la veille de notre retour). Ne pouvant laisser le van sans surveillance avec notre vitre en poche de banane, nous préférons la jouer « secure » et nous isoler sur notre spot de bivouac de la veille jusqu’à mercredi matin.

Nous réussissons à surfer lundi midi dans des vagues 1m50 pas facile à surfer. Nous trouvons quelques droites à nous mettre sous la dent. Seul à l’eau, cette première session post-otite pour moi réveille un peu mon corps peu actif ces derniers jours.

JOUR 9

La journée de mardi sera seulement marquée par une percée du soleil aux alentours de 15h. Les vagues nous ont faussé compagnie et le vent est de retour avec une brume épaisse. Nous passerons donc ce neuvième jour de trip à ne rien faire, réseaux, bouquinage, écriture pour finir sur quelques parties de UNO et de Petit Baccalauréat accompagnés de deux Desperados bien fraîches pour l’apéro !

JOUR 10

Il est 13h, nous nous engageons sur l’autoroute portugaise en direction d’Anglet. Notre vitre a été réparée ce matin au Carglass local pendant que nous errions dans le centre commercial adjacent. Nous en avons d’ailleurs profité pour préparer et se projeter dans les prochains trips à venir…

Arrivés sur les coups de 22H30, fatigués de la route et du trip, la douche chez mon pote Antoine nous revigore. Nous profitons de la fin de soirée avec Antoine et Paul avant d’aller nous coucher pour notre dernière nuit dans le van.

JOUR 11

Levés vers 9h, après un petit déjeuner et un thé dégusté sur le parking de la Madrague, nous nous jetons à l’eau avec Nina, Antoine et Paul. 2h de session amusante avec quelques branlées, une vision pour Antoine (sa première) et un bel orage en toile de fond sur les montagnes du Pays Basque.

Nous enchaînons direct avec les deux heures de route finales jusqu’à Bordeaux.

17h, le van est rendu tout propre, tout beau. Dès le premier virage, je regrette la boîte automatique et l’aide au volant. Retour vers Lacanau avec le bon vieux et fiable Peugeot Expert !

21h, tout est rangé, les machines de linge tournent, le feu de cheminée et la tisane nous réchauffent… nous voilà rentrés…

FIN

Quelques chiffres du trip …

3300 … le nombre de kilomètre parcourus lors de notre périple.

10 … le nombre de nuits passées dans le van pour autant de Sunset.

4 … le nombre de Pasteis de nata avalés.

8 … le nombre de victoires de Nina au UNO

7 … nombre de mes défaites au UNO.

6 … le nombre total de sessions de surf.

5 … le nombre de coups de marteau pour briser la vitre.

180,87 … le prix d’une nouvelle vitre conducteur Volswagen chez Carglass.

Bref, après 3300 km parcourus, le surf est bien resté notre fil conducteur tout au long de ce trip. Peu de vagues parfaites mais que de bonnes sessions sur des spots nouveaux pour nous. L’occasion de tester les dernières dérives NOMADS made in France en filets de pêche recyclés. Elles auront permis de surfer tous les différents types de vagues rencontrés.

  De magnifiques paysages tout au long du périple, des couchers de soleil toujours plus rougeoyants, un grand confort dans le van plus une otite et une fermeture centralisée joueuse… les aléas du voyage !

Merci NOMADS SURFING ! Merci Blacksheep ! Merci Théo pour les bons spots ! Merci à la pharmacienne de Vila Do Bispo ! Et merci Carglass … A bientôt pour de nouvelles aventures ?

Tanguy et Nina / Team Nomads

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